L’hôpital de La Réunion se barricade pour faire face à une cyberattaque

Un nouvel hôpital français victime d’une intrusion informatique ? Le centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion vient de déplorer une « cyberattaque » dans un communiqué, ce mercredi 8 février, sans en détailler les modalités. « Celle-ci a été détectée précocement et fait l’objet de mesures adaptées afin de protéger la continuité des soins, de nos données et de nos outils informatiques », précise l’établissement de santé.

Accès internet et à distance coupés

Le centre hospitalier a ainsi pris deux principales mesures d’urgence pour renforcer sa sécurité informatique. L’accès à internet a été coupé « jusqu’à nouvel ordre », tandis que l’accès à distance aux applications dans le cadre du télétravail est suspendu. « Des analyses sont toujours en cours afin d’évaluer les impacts et identifier les mesures correctrices complémentaires à mettre en œuvre », ajoute l’établissement.

Toutefois, signe que la crise semble sous contrôle, « la messagerie est toujours accessible, tout comme l’ensemble des applications depuis les postes de travail », signale enfin le CHU, qui a alerté « les autorités régionales et nationales ».

Percuté par un rançongiciel à la fin août, l’hôpital de Corbeil-Essonnes avait par exemple dû suspendre l’accès aux messageries pendant plusieurs semaines.

11 attaques par rançongiciel en 2022

Le renforcement de la sécurité de l’hôpital de La Réunion évoque davantage les mesures de précaution mises en place par le groupe privé Ramsay Santé à la fin janvier. L’entreprise avait fermé ses accès extérieurs, soupçonnant une tentative d’intrusion après la découverte d’anomalies sur « certains serveurs informatiques ». L’enquête interne n’avait toutefois pas observé de vol de données ou de cas de propagation de l’incident.

L’année 2022 s’était soldée, selon l’Anssi, par 11 attaques par rançongiciel d’établissements publics de santé. « Si le nombre d’attaques par rançongiciel est en baisse sur l’année 2022, leurs conséquences demeurent très importantes, plus particulièrement dans des secteurs critiques comme la santé », remarquait le cyberpompier de l’Etat dans son panorama de la menace.